jeudi, septembre 29, 2005

Fontenelle

Pourquoi a Fontenelle créé le personnage de la Marquise? Et, pourquoir est-ce qu'il commence avec cet discours sur les brunes et les blondes?

J'ai aussi plusieurs questions de contexte. Est-ce que les mouvements du système solaire était déjà connu à l'époque?

À la première page, Fontenelle parle de la plaisir d'une croyance, même si on sait qu'elle est fausse. "C'est une idée qui me plaît, et qui s'est placeée dans mon esprit d'une manière riante. Selon moi, il n'y a pas jusqu'aux vérités auxquelles l'agrément ne soit nécessaire." La conscience d'une croyance fausse, mais qu'on maintient néanmoins, me semble être une idée intéressante à l'époque.

"L'esprit curieux et les yeux mauvais". Qu'est-ce qu'on pense que Fontenelle veut communiquer par "yeux" et "voir". Est-ce que c'est strictement le sens littéral, ou est-ce que le contexte comprend bien le sens figuré aussi?

"...et qui verrait la nature telle qu'elle est, ne verrait que la derrière du théâtre de l'opéra."

mardi, septembre 27, 2005

La rêve de la raison en sommeil

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La gravure de Francisco de Goya, El sueno de la razon produce monstruos, date de 1797-8, vers la fin du siècle qu’on nomme typiquement « le siècle des Lumières ». L’image dépeint un homme assis à une table, sa tête accoudée, apparemment en train de dormir. Autour de lui il y a une effusion de chauve-souris et de hiboux en vole menaçant. En bas, dans le coin droit, il y a un sorte de chat qui regarde fixement l’homme. Le titre est écrit en gros sur la face de la table et fait partie de l’image elle-même. Les éléments visuels de l’image sont assez simple, mais le sens du titre, et alors la signification des parties visuelles, reste sur une grande ambiguïté dans le mot espagnole « sueno », qui à la fois a le sens de « sommeil » et de « rêve ».

Si on comprends « sueno » dans le sens de « sommeil », l’importance de la gravure semble assez claire : dès que les humains se distancent de leur facultés de raison, ils seront encombrés par des monstres de l’irrationalité. Mais l’identité (ou la forme) de ses monstres n’est pas évidente. Notre problème se dégage du rapport entre les mots « raison » et « irrationalité ». Ce qui est irrationnel et simplement ce qui n’est pas envisagé par la raison. Il y a alors une supposition au fond de l’idée de « raison ». À savoir, qu’il existe une vérité commune à tous. On pense aux grands philosophes du siècle des Lumières et à leur précurseurs du le dix-septième siècle. Pour Descartes par exemple, le sommeil de la raison accouchera certainement d’une déchéance morale qui comportera une suspension de la foi en Dieu, et peut-être aussi un retour des mœurs et des opinions « fort incertaines ».

Quoique Descartes a écrit au dix-septième siècle, il fait certainement partie du courant intellectuel du siècle des lumières. On pourrait peut-être même dire que la pensée de Descartes était une des sources du fleuve d’activité intellectuelle qui se développera au long du dix-huitième siècle. À cet égard, ce n’était pas précisément les pensées de Descartes qui ont déclenchés la révolution intellectuelle du siècle des Lumières, mais sa manière de penser. Par sa méthode de « méditations », Descartes a revendiqué pour l’être humain la droit de penser pour soi-même. Mais quoique le processus que Descartes suivait était foncièrement personnel, les conclusions qu’il cherchait ne l’était pas. Son but était des vérités universelles et fondatrice. La raison pour Descartes donnait l’homme un accès aux certitudes du monde réel.

Dans la gravure de Goya, l’homme à la table suggère clairement un homme pensant dans la tradition de Descartes. Qu’il soit endormi est presque certain, mais on ne sait pas pourquoi il s’est endormi. On est in media res ; l’image ne représente qu’un moment, mais elle suggère toute une histoire. La première histoire, dont on a déjà parlé, concerne la déchéance morale qui arrive quand la raison est en déclin. Pour examiner la deuxième interprétation, on doit retourner au deuxième sens du mot « sueno ». Comprendrons « sueno » comme « rêve », l’histoire suggérée est très différente. La raison est maintenant un idéal éphémère, un concept qui a été inventé, mais qui ne peut pas être réalisé dans le monde réel.

Mais pourquoi ? C’est bien la question évidente. Le problème se dégage de l’idée qu’un homme (ou même un groupe d’hommes) puisse, par rien d’autre que ses propres pensées, arriver à des vérités qui sont extérieurs à lui, et qui sont alors indéniables et commun à tous. Déjà dans l’idée du penseur méditatif on voit l’opposition entre le penseur lui-même, qui est tout seul avec ses pensées, et l’objet prétendu de ses pensées, les vérités du monde et de l’humanité. L’homme qui arrive à trouver des vérités universelles devient une sorte de prêtre de la vérité, et il peut affecter les relations humaines, les actions acceptables, et les croyances correctes pour le reste de la société. De cette manière, la raison devient une force hégémonique par excellence. Elle est particulièrement pernicieuse parce qu’elle à l’air de ne pas être le domaine d’un personne ou d’un groupe ; elle prétend être apolitique.

C’est ce pouvoir politiquement et socialement répressif de la raison qui est souligné par la gravure quand on comprend le mot « sueno » dans le sens de « rêve ». La rêve de la raison, la croyance qu’il y a des vérités universelles, produit des monstres d’oppression. Ces mœurs que Descartes raillait faisaient peut-être partie d’une culture traditionnelle, chérie par son peuple [1]. Dans cet récit de l’image, l’homme ne voit pas les montres qui l’entoure. Il pense qu’il est en train de découvrir les vérités du monde par ses facultés de raison, mais en réalité il est perdu dans un rêve qui commence dès qu’il acquiesce au mythe de la raison.

Ce qui est particulièrement intéressant, c’est que ses rêves ne reste pas a l’intérieure de sa tête. Comme la raison n’est pas simplement une activité personnelle, mais aussi une construction sociale, les rêves de l’homme sortent de sa tête et affectent le monde dans lequel il vit. De la pensée d’un homme solitaire le rapports sociales et politiques sont transformés. Cette tension dans la praxis de la raison existe encore en notre société contemporaine. Plusieurs pays du monde sont divisés en groupes—politiques, religieux, et économiques—la plupart desquelles prétends avoir la raison comme fondations de leurs opinions. Je ne suggère pas que la raison devrait être complètement vidée son statut apolitique, mais plutôt qu’on devrait prendre soin de voir les possibilités rationnelles dans les opinions auxquelles on est opposé. Comme le chat qui regarde l’homme qui dort, sans craindre les apparitions menaçantes, on doit essayer de voir les systèmes de raison comme les structures de pensée qu’ils sont. Ils ont fréquemment une intégrité intérieure, mais ils ne peuvent pas comprendre tout et alors il y aura souvent une pluralité de perspectives raisonnables.


[1] Descartes n’est pas spécifique alors cette idée est entièrement une conjecture, mais je crois qu’il y a bien des examples dans l’histoire des trois derniers siècles où la raison a été utiliser pour interdire des habitudes commun.

Rousseau ; Emile

[96:] "Par la même raison, je ne serai pas fâché qu'Emile ait de la naissance. Ce sera toujours une victime
arrachée au préjugé."

À l'intérieur de cet discours sur l'éducation, il me semble qu'il y a un autre sur les politiques de la société. En gros, Rousseau prend une perspective assez négative à l'égard des classes élévées.


[98:]"....Le disciple ne regarde le maître que comme l'enseigne et le fléau de l'enfance; le maître ne regarde le disciple que comme un lourd fardeau dont il brûle d'être déchargé; ils aspirent de concert au moment de se voir délivrés l'un de l'autre; et, comme il n'y a jamaisentre eux de véritable attachement, l'un doit avoir peu de vigilance, l'autre peu de docilité. "

Je pense qu'au fond de beaucoups des positions que Rousseau prend, il y a un très grand mépris de la dépendance. On le voit dans l'extrait 98 dans la manière dont Rousseau pense que le rapport entre disciple et maître devrait se manifester. Mais ça m'a aussi paru un peu étrange parce que ailleurs Rousseau a dit qu'il devrait y avoir une grande amour entre disciple et maître, et ça me semble en contradiction avec 98.


"Depuis longtemps ils me voient dans le pays des chimères; moi, je les vois toujours dans le pays des
préjugés."

J'ai cité cet extrait simplement parce que j'aime le style de composition.

[272:]... Si vous pouviez ne rien faire et ne rien laisser faire; si vous pouviez amener votre élève sain et robuste à l’âge de douze ans, sans qu’il sût distinguer sa main droite de sa main gauche, dès vos premières leçons les yeux de son entendement s’ouvriraient à la raison; sans préjugés, sans habitudes, il n’aurait rien en lui qui pût contrarier l’effet de vos soins. Bientôt il deviendrait entre vos mains le plusvous auriez fait un prodige d’éducation.

On voit içi la béatification de la nature par Rousseau. A mon avis, il est un peu trop mystique en face de la nature, et il en a beaucoup trop de confiance dans son pouvoir positif.


[689:] Souvenez-vous que ce n’est point un talent que je vous demande: c’est un métier, un vrai métier, un
art purement mécanique, où les mains travaillent plus que la tête, et qui ne mène point à la fortune, mais
avec lequel on peut s’en passer.

C'est quoi le métier de Rousseau? Aussi, on voit encore l'aspect politique de cet traité.

samedi, septembre 17, 2005

Voltaire: De L'horrible danger de la lecture

Joussouf Cherébi (?)

Said Effendi (?) Dans l'empire Ottoman, "Effendi" était un nom honorifique.


L'ironie de ce texte et très amusant, et je suppose que Voltaire se moque des gens pour qui les idées qu'il exprime sembleront vraie.

[à finir]

jeudi, septembre 15, 2005

L'Aumonier et Orou

Je m'intéresse beaucoup à savoir la réception que ce texte à eu en France à sa parution. À bien des égards, c'est une forte critique des moeurs et des institutions français et européens. Surtout, l'histoire de "Miss Polly Baker", était très révelatrice, et son discours aux magistrats était convaincant. Mais il y a quelques sujets où Diderot est allé un peu trop loin. Si je suis correcte (j'ai lu ça quelque par), les lois contre l'inceste sont si universels dans les sociétés humaines qu'on pourrait les considérés comme "naturels" (dans la maniére qu'Orou utilise cet terme).

mardi, septembre 13, 2005

Trop de vin

Mais pas assez. La prochaine fois que je fais mes devoirs, je vais boire un verre de vin et pensez à Pascal (et peut être aussi à Baudelaire).

Mais, sérieusement.

"Tout ce monde visible n'est qu'un trait imperceptible dans l'ample sein de la nature. Nulle idée n'en approche. Nous avons beau enfler conceptions, au-delà des espaces imaginables, nous n'enfantons que des atomes, au prix de la réalité des choses. C'est un sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part." (p.65)

Je me demande si Pascal rejette la raison. Ce n'est certainement pas un rejet total, mais l'idée qu'il y a une grande partie de notre monde qu'on ne puisse pas comprendre amoindit la place de la raison.

"Car enfin, qu'est-ce que l'homme dans la nature? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout. Infiniment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin des choses et leur principe sont pour lui invinciblement chachés dans un secret impénétrable, également incapable de voir le néant d'où il est tiré, et l'infini où il est englouti." (p.66)

"Connaissons donc notre portée ; nous sommes quelque chose, et ne sommes pas tout ; ce que nous avons d'être nous dérobe la connaissance des premiers principes qui naissent du néant ; et le peu que nous avons d'être nous chache le vue de l'infini." (p.67)

C'est quoi la différence entre le néant et l'infini?. Il me semble que le néant, comme géniteur des premiers principes, doit, d'une certaine maniére, comprende l'infini, et en revanche, que l'infini, incluant tout, doit comprendre le néant.

dimanche, septembre 11, 2005

Bougainville

Ma première question pour ce texte et une d'approche. Il me semble qu'il y a certainement une intéressante discussion à avoir d'une perspective socialogique. Pour les européens à l'époque, ce texte (et d'autres carnets de voyage) constitue certainment une expansion de leur conception du monde et de l'être humain. Le monde devenait plus grand, mais aussi plus connu. Il y a aussi la possibilité que ces textes servent comme points de repères, établissant des oppositions entre l'Europe (et européen, et aussi France/français, Italie/italien, etc.) et les "autres" du monde par laquelle les européens découvre des nouvelles définitions pour leur cultures et pour eux-mêmes. Tout simplement (comme exemple), on voit ça dans la description des "naturels" qui sont "d'une taille médiocre, fort laids et presque tous galeux."

Mais pour revenir au texte. Il y a, dès le début, un conscience d'être au commencement d'une nouvelle époque qui se définit par l'accroîtrement de la connaissance humaine. Parlant d'un voyage récemment retourné, Bougainville dit, "ce voyage me paraît être celui des modernes de cette espèce où on a fait le plus de découvertes en tous genres." C'est à cette cause que Bougainville veut prendre part quand il déclare qu'on "ne doit pas en regarder la relation comme un ouvrage d'amusement: c'est surtout pour les marins qu'elle est faite," et qu'il renforce quand il revendique la perspective scientifique en disant qu'il était "initié aus sciences dès [sa] plus tendre jeunesse." Quoiqu'il se distance de cette perspective à la prochaine page, je crois que l'idée de l'exploration (et d'expérience) reste au fond de son essai, le donnant une certaine autorité dans la poursuite de la connaissance. Quelque pages plus tard, Bougainville se juxtapose au "classe d'écrivains paresseux et superbes qui, dans l'ombre de leur cabinet, philosophent à la perte de vue sur le monde et ses habitents, soumetten impérieusement la nature à leurs imaginations." J'imagine que pour la majorité des lecteurs, cette image du philosophe, dans l'ombre de son cabinet, évoque la première meditation de Descartes, quand il se décrit comme s'allongé à côté du feu. Les mots que Bougainville choisit sont importants. Dans l'ombre de leur cabinet, les philosophes perdent vue du vrai monde. Ainsi, Bougainville élabore un distinction entre la quête abstraite de la connaissance, et celle plus pratique qu'il à la fois décrit et crée. Pour lui, ce qui est important est l'expérience du monde réel et physique.

lundi, septembre 05, 2005

_Pascal_ {L'Homme}

[104] Quand Pascal dit, "ce n'est point de l'espace que je dois chercher ma dignité, mais c'est du règlement de ma pensée," je me demande qu'est-ce qu'il veut dire par "espace".

[ P a s c a l ] __– Pensees –__

(finesse)–"les principes sont dans l'usage commun et devant les yeux de tout le monde."

La première fois que j'ai lu cette phrase, j'ai fais une faute de lecture, et je l'ai lu comme ça, "le principes sont dans l'usage commun et deviennent les yeux de tout le monde," ce qui m'a paru très intéressant. Pour moi c'est le rapport entre la manière dont notre principes ordonne notre perception (et alors, notre "monde), et, en revanche, la manière dont le monde (maintenant celui à l'extérieur—physique et avant l'acte de perception), à travers notre perceptions, ordonne notre principes.


"sans pouvoir le plus souvent les démontrer par ordre comme en géometrie, parce qu'on n'en possède pas ainsi les principes..."

Cette constatation introduit une des grandes différences entre les deux sorte de principes, et je me demande dans quelle manière les principes de finisses sont ils des principes?

J'ai appris un nouveau mot, "extravaguer". Je l'aime bien.


extravaguer: 1. to act foolishly 2. to talk nonsense

4-513
"La vraie éloquence se moque de l'éloquence, la vraie morale se moque de la morale; c'est-à-dire que la moral du jugement se moque de la morale de l'esprit—qui est sans règles."

Dans cette phrase, il me semble qu'il y a plusieurs idée bien intéressants, mais je ne les comprends pas.

5-534

"...ils ne savent pas que je juge par ma montre."

50-789

"Un même sens change selon les paroles qui l'expriment. Les sens reçoivent des paroles leur dignité, au lieu de leur donner."

Ça me semble comme une idée contemporaine, l'idée du contexte.

Vocabulaire

(12-581)

scaramouch stock character of Italian farce, cowardly or foolish boaster constantly cudgelled by Harlequin; rascal, scamp. XVII. Early forms Scaramuzza, -moucha, -muchio — It. Scaramuccia, joc. use of scaramuccia SKIRMISH; hence F. Scaramouche, source of the present form.

[ citation: "scaramouch" The Concise Oxford Dictionary of English Etymology. Ed. T. F. Hoad. Oxford University Press, 1996. Oxford Reference Online. Oxford University Press. Reed College. 5 September 2005 ]

"brodeur": ??? (p.57)

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