mardi, septembre 27, 2005

Rousseau ; Emile

[96:] "Par la même raison, je ne serai pas fâché qu'Emile ait de la naissance. Ce sera toujours une victime
arrachée au préjugé."

À l'intérieur de cet discours sur l'éducation, il me semble qu'il y a un autre sur les politiques de la société. En gros, Rousseau prend une perspective assez négative à l'égard des classes élévées.


[98:]"....Le disciple ne regarde le maître que comme l'enseigne et le fléau de l'enfance; le maître ne regarde le disciple que comme un lourd fardeau dont il brûle d'être déchargé; ils aspirent de concert au moment de se voir délivrés l'un de l'autre; et, comme il n'y a jamaisentre eux de véritable attachement, l'un doit avoir peu de vigilance, l'autre peu de docilité. "

Je pense qu'au fond de beaucoups des positions que Rousseau prend, il y a un très grand mépris de la dépendance. On le voit dans l'extrait 98 dans la manière dont Rousseau pense que le rapport entre disciple et maître devrait se manifester. Mais ça m'a aussi paru un peu étrange parce que ailleurs Rousseau a dit qu'il devrait y avoir une grande amour entre disciple et maître, et ça me semble en contradiction avec 98.


"Depuis longtemps ils me voient dans le pays des chimères; moi, je les vois toujours dans le pays des
préjugés."

J'ai cité cet extrait simplement parce que j'aime le style de composition.

[272:]... Si vous pouviez ne rien faire et ne rien laisser faire; si vous pouviez amener votre élève sain et robuste à l’âge de douze ans, sans qu’il sût distinguer sa main droite de sa main gauche, dès vos premières leçons les yeux de son entendement s’ouvriraient à la raison; sans préjugés, sans habitudes, il n’aurait rien en lui qui pût contrarier l’effet de vos soins. Bientôt il deviendrait entre vos mains le plusvous auriez fait un prodige d’éducation.

On voit içi la béatification de la nature par Rousseau. A mon avis, il est un peu trop mystique en face de la nature, et il en a beaucoup trop de confiance dans son pouvoir positif.


[689:] Souvenez-vous que ce n’est point un talent que je vous demande: c’est un métier, un vrai métier, un
art purement mécanique, où les mains travaillent plus que la tête, et qui ne mène point à la fortune, mais
avec lequel on peut s’en passer.

C'est quoi le métier de Rousseau? Aussi, on voit encore l'aspect politique de cet traité.

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